Liste des partenaires : CNRS, Inria, Université Grenoble Alpes, Université Paris-Saclay,
IMT (Institut Mines-Télécom), Sorbonne Université, Université Claude Bernard Lyon 1, Université de Lille, Université Toulouse III,
Nantes Université, Grenoble INP, Université Lumière Lyon 2, ENIB, Université de la Réunion, Université de Technologie de Compiègne,
CESI, ENAC, ENSAM, Université Gustave Eiffel, Université Panthéon Sorbonne, Université de Rennes, Université de Rouen, Université de Strasbourg, Université de Technologie de Troyes.
Contact : pc5 [at] pepr-ensemble.fr
3 thématiques prioritaires :
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Méthodes et outils pour mesurer l’impact de la collaboration
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Aspects éthiques, juridiques et philosophiques de la collaboration
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Aspects environnementaux du développement des technologies collaboratives
Objectif : financement de 3-5 thèses
Thème 1 : Méthodes et outils pour mesurer l’impact de la collaboration
Nous devons établir un cadre pour mesurer l’impact des technologies collaboratives sur les utilisateurs humains, y compris les individus et les groupes, mais aussi les relations humain-algorithme ("agent intelligent"). Les méthodes doivent pouvoir être déployées pour diverses populations d’utilisateurs, sur plusieurs échelles de temps, et évaluer différents types d’impact, y compris le risque et la probabilité de préjudice pour les utilisateurs humains. Les dimensions clés de la mesure comprennent la détermination de l’impact positif, neutre ou négatif en ce qui concerne :
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Échelle de temps : immédiat, moyen et long terme,
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Population : individuel, collectif ou corporatif
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Risque : équilibre entre probabilité de préjudice et ampleur des impacts négatifs
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Mesures : qualitatives ou quantitatives, en contexte ou en général.
Mots-clefs : impact, mesure, facteurs psychologiques et sociologiques
Thème 2 : Aspects éthiques, juridiques et philosophiques de la collaboration
Les technologies de collaboration soulèvent des enjeux éthiques importants, notamment en matière de maîtrise technologique, de liberté et d’autonomie décisionnelle des citoyens, de démocratie numérique, de gouvernance des et par les technologies numériques, de contrôle du travail ou des activités ordinaires. Cela fait écho à la question du cadre juridique organisant la vie privée, la protection des données, l’interopérabilité, la sécurité et les responsabilités en matière d’IA, mais aussi à des questions plus classiques telles que la propriété des productions intellectuelles collectives, notamment à la lumière de la directive 2019/790 des États membres de l’UE sur le droit d’auteur et les droits voisins dans le marché unique numérique. Enfin, les débats et réflexions philosophiques posés par les Humanités explorent jusqu’à quel point l’humain peut être aidé, assisté, facilité dans ses tâches et ses activités, tout en restant « humain ». En particulier, il est important d’identifier comment la réflexivité humaine, la pensée critique et sa propre délibération éthique peuvent être promues pour augmenter son agentivité pendant l’interaction avec les outils numériques.
Les principaux défis comprennent l’identification des responsabilités éthiques dans la collaboration humain-machine et la clarification des questions juridiques liées à l’impact des systèmes collaboratifs et intelligents sur les individus et la société. Enfin, il est crucial de répondre aux préoccupations réglementaires liées à la confidentialité, aux droits d’auteur, à l’agentivité et à l’interopérabilité.
Mots-clefs : éthique, philosophie, droit du numérique, épistémologie, anthropologie digitale, anthropologie des nouvelles technologies
Thème 3 : Aspects environnementaux du développement des technologies collaboratives
Résonant dans l’ensemble des espaces sociaux et idéologiques, la question environnementale est devenue centrale dans les sciences des technologies de l’information et de la communication, ainsi qu’en informatique et en robotique. La démultiplication des dispositifs technologiques visant à faciliter la collaboration ne pose pas que des questions sur les comportements et les systèmes de représentation des usagers et les modèles d’usages : l’impact écologique (empreinte carbone, exploitation de minerais rares, pollution énergétique et matérielle…) est aussi de plus en plus considéré. Une recherche sur ces dimensions de la digitalisation actuelle des sociétés modernes est urgente et cruciale, et doit considérer la complexité des configurations et des enjeux que la crise environnementale entraîne dans le champs des technologies digitales, lesquelles d’ailleurs entretiennent un rapport ambivalent à l’écologie : sources de pollution d’un côté, les technologies digitales et collaboratives portent et apportent des solutions informatiques d’un autre côté. Il s’agit donc, dans le cadre de cette thèse, de mener une réflexion, amarrée à des travaux empiriques solides et à une méthodologie fiable et robuste, sur les impacts environnementaux des technologies numériques, considérés de manière générale (sur un arrière plan du mouvement de digitalisation des sociétés humaines) mais dans une approche spécifique (avec un angle particulier disciplinaire ou méthodologique) qui croise les problématiques des SHS, des STS et des sciences de l’environnement.
Mots-clefs : crise écologique, agents collaboratifs, impacts sociétaux, approches socio-culturelles